Test express de l’objectif Canon 8-15 mm f4/L fisheye USM

Ne possédant pas de fisheye, la proposition de Geek-Trend de faire un essai express de l’objectif Canon 8-15 mm f4/L fisheye USM était tentante. Le temps est superbe, je passe au showroom, fixe l’objectif sur mon 5D mkII et pars en quête de photos à la Défense  pour ce petit essai.

L’objectif présente la finition habituelle de la gamme L, au top. La lentille dépasse du fut de l’objectif, un pare-soleil fourni peut néanmoins trouver sa place mais uniquement à 15 mm car il apparaît très vite dans le cadre. On ne peut donc fixer de filtre sur l’objectif.

Premiers clichés. A 8 mm, le champ couvert est extrême (180 °) mais au prix d’une image circulaire et fortement réduite par rapport au cadre plein format. A 15 mm l’image occupe la totalité du cadre.

15 mm 1/100s f11 100 iso

8 mm 1/100s f11 100 iso8 mm 1/100s f11 100 iso

J’ai vite l’impression qu’il faut lever le nez pour faire des photos intéressantes. Et quitte à avoir une déformation circulaire, autant jouer franco; je fais quelques images à 15mm, là plupart à 8mm et pas du tout entre les deux.

15 mm 1/160s f11 100 iso

détail à 100 % 15 mm 1/160s f11 100 iso

Au niveau technique, l’objectif est sans reproche. Le tarif étant très musclé, l’utilisateur de cette optique est forcément exigeant. J’avoue que la perte d’image sur mon grand capteur me gêne un peu mais on peut se consoler toutefois car le cercle d’image obtenu à 8 mm fait quand même près de 3500 pixels de rayon soit un confortable tirage 30×30 cm à 300 dpi.

15 mm 1/100s f11 100 iso

15 mm 1/100s f11 100 iso

8 mm 1/40s f9 1600 iso8 mm 1/40s f9 1600 iso

détail à 100 % 8 mm 1/40s f9 1600 iso

8 mm 1/6s f11 100 iso8 mm 1/6s f11 100 iso (on mesure bien la perte de cadre)

8mm 1/50s f11 200 iso

J’ai eu beau chercher, je ne me vois pas proposer des images de ce type à mes clients, ou alors trop rarement pour justifier un achat. Si vous voulez essayer des images amusantes avec un fish eye, des petits objectifs « ludiques » comme la gamme lensbaby permettent de le faire à bien moindre coût. Si par contre vous voulez vous offrir la rolls des fish eye, alors n’hésitez plus et précipitez vous sur cette optique exceptionnelle à tous points de vue.

Merci à Geek Trend pour le prêt du matériel.

A bientôt

Alexis PAOLI

www.alexispaoli.com – la galerie Flickr de mes photos prises avec le 8-15 mm est ici

Tous droits réservés pour toutes les photos de ce test.

Test de l’objectif Canon 17 mm TS-E f4

Parfois Noël arrive un peu plus tôt : Geek Trend m’appelle un matin pour me proposer le test d’une optique d’exception, le Canon 17 mm TS-E f4, je me précipite au showroom et repart avec un bijou, une optique mythique offrant des possibilités réservées normalement aux chambres photographiques grand format.

Comme toutes les optiques de la série L, l’objectif est entièrement en métal, la finition est au top malgré un sac de protection pitoyable (quand on voit ce que d’autres marques proposent déjà avec des optiques à 200 €). Pas de pare soleil non plus, mais la raison est la lentille frontale bombée qui dépasse du fut de l’objectif. Premier conseil, ne la découvrir que lors de la prise de vue, et reboucher immédiatement après. Les différentes parties mobiles sont fluides, la bague de mise au point glisse merveilleusement.

Des mollettes permettent de basculer ou décentrer l’objectif, des vis de serrage permettent de bloquer la bascule ou le décentrement à l’endroit voulu. Enfin, des petits ergots en métal permettent de faire tourner le fut de l’objectif sur 90° permettant ainsi de créer le mouvement de bascule ou de décentrement de manière horizontale, verticale ou en diagonale.

bagues de serrage et ergots pour faire pivoter le fut

Bascule et décentrement de l'objectif

Pour l’architecture, décentrement !

Outre sa couverture exceptionnelle (104°), cet objectif permet à l’aide de la molette de décentrement (+/- 12 mm) de prendre en photo des bâtiments sans avoir à basculer son appareil vers le haut ou éviter de se retrouver avec 50 % de la photo occupée par le sol. On gagne l’impression de monter sur un escabeau, de pouvoir cadrer tout le sujet, de garder les verticales parallèles. Le piqué est fantastique, surtout avec un diaph très fermé comme dans l’exemple ci dessous (f16). On peut voir le rendu à 100% sur le détail de la même photo. Evidemment, on obtient des déformations liées à l’angle de champ couvert, et il est à noter que les profils de correction logiciels n’existent pas pour cet objectif. mais la qualité est telle qu’il n’y a presque rien à corriger. L’absence de pare soleil contraint le photographe à éviter de se mettre dans des position de flare mais les aberrations chromatiques sont contenues même face au soleil.


L’ouverture varie de f4 à f22, le piqué étant parfait à f11, la perte restant très contenue à pleine ouverture ou en fermant à fond. Le vignettage est quasi inexistant sauf à f4 et s’estompe dès f5.6. Ces aberrations sont tout aussi discrètes en utilisant le décentrement, même à fond.


L’effet produit par le décentrement permet déjà des prises de vues impossibles autrement (pas assez de recul ou sujet à photographier trop grand) mais il est également possible de réaliser des assemblages du type panoramique d’une dimension finale bien plus grande que celle du capteur de l’appareil. En assemblant 5 à 10 clichés pris entre +12mm et -12 mm de décentrement, on obtient une image d’une taille de 5500 par 6900 pixel ou de 3600 par 9000 pixel (le capteur du 5D mkII offre de base des images de 3744 par 5616 pixel). Le module externe photomerge de photoshop CS5 permet un assemblage rapide et efficace, le résultat est bluffant.

Bien sur, ce type d’objectif présente certaines limites propres à ses qualités : mise au point manuelle, utilisation lente car nécessitant toujours une grande précision. J’ai constaté qu’avec un fort décentrement, la mesure d’exposition n’est pas très fiable (la mesure m’affiche une perte de deux diaph entre la position centrale et le décentrement maximal, pas d’inquiétude alors que l’expo de la photo obtenue ne change pas). A l’usage ces petits problèmes n’en sont pas (dès lors qu’on y est habitué), et les qualités l’emportent aisément sur les défauts. J’oublie presque de parler de l’utilisation sur des boitiers APS-C qui est évidemment possible (la focale passe à 27 mm), offrant du coup une autre focale avec le même objectif (un atout vu son prix). Pour tout vous dire, j’ai craqué et acheté ce caillou, pour un usage pro en architecture mais aussi pour un deuxième usage dont je n’ai pas encore parlé : l’effet de bascule.

Tilt Shift à volonté

Beaucoup d’usage pour les objectifs à bascule, mais le plus vu aujourd’hui est sans conteste l’effet Tilt Shift permettant de créer des zones floues et nettes sur le même plan de l’image. Envoici un rapide aperçu en attendant la suite de cet article, dès la semaine prochaine.

Alexis PAOLI

www.alexispaoli.com – la galerie Flickr de mes photos prises avec le 17 mm TS-E est ici

Tous droits réservés pour toutes les photos de ce test.

Test terrain du Sigma 30mm f1.4 EX, DC, HSM

Voici un objectif que j’affectionne tout particulierement dans la gamme des focales fixes, focales qui me sont assez cheres.

Le 30mm f1.4 DC EX HSM de chez sigma.

Tout d’abord commençons par l’aspect général, c’est un objectif de très bonne facture sur le plan esthétique, on le sent robuste (ne serait ce que par son poids), mais aussi par sa conception exempte de tout plastique avec cet aspect légèrement granuleux propre à sigma. Du coté des accessoires là aussi pas de surprises,  le pare soleil en tulipe est fourni ainsi qu’une pochette de rangement, là encore sigma garde ses bonnes habitudes tout à fait appréciables.

La finition de ce dernier est EX ce qui, chez sigma, indique le haut de gamme de la marque, objectif optimisé pour le numérique (Gamme DC) le 30 mm se transforme sur un aps-c en un 50mm (48mm pour être précis avec un facteur de 1,6), pour ce qui est de la mise au point là encore agréable attention que le système HSM, qui assure une mise au point rapide et silencieuse par ultra son, permettant en plus une retouche permanente du point sans débrayer l’autofocus.

à noter tout de même qu’il ne sera pas possible de monter le sigma sur un capteur supérieur à l’aps-c.

Ces considérations faites, direction le 17ème arrondissement parisien pour quelques jours de prise en main pour une séance mode sur les toits. Quelle meilleure utilisation que de cette focale si ce n’est pour du portrait ?

Une météo instable, et un objectif lumineux, monté sur mon 40D le sigma est d’une efficacité redoutable, un piqué remarquable dès f2.8 pour une optique qui se veut abordable par son prix, bien que un peu mou à pleine ouverture, mais cela est l’apanage des focales avec une grande ouverture et reste appréciable en portrait.

Du coté de la mise au point, aucun grief, rapide, silencieux efficace, je n’ai que très rarement eu à reprendre la mise au point, il est dur de prendre en traitre la motorisation HSM.

Pas ou peu de vignettage, en tout cas pour une usage en portrait cela n’est absolument pas un soucis !

Pour conclure, je recommande cet objectif pour celles et ceux qui cherchent une optique offrant un bon rapport qualité prix, l’ouverture de f1.4 permet de shooter par quasiment tout temps aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Sans être une optique élitiste elle n’en reste pas moins très efficace et plaisante à l’usage. Certains lui reprocheront son poids (430gr), mais le jeux en vaut largement la chandelle. Un piqué plus que correcte, pour un prix raisonnable ce 30mm est un objectif qui ne laisserait pas indifférent. Compact, Lumineux il s’aura s’adapter à vos besoins.

Même en reportage.

Auteur: Steven Frébourg

Make Up Artist: Ornella Zaffani

Design High-Tech : L’appareil photo sans écranHigh-Tech Design : Camera without screen

Sans écran, oui oui.

Ainsi, chaque photo dépendra de votre feeling, et non de l’angle parfait que vous aurez mis 12 minutes à trouver.

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Pas de batteries ni de piles non plus dans cet appareil. Secouez le pour obtenir l’énergie nécessaire pour laisser s’exprimer votre fibre artistique.

Clickez l’apppareil comme vous le ferez sur un stylo, et laissez les logiciels de gestion de la lumière et de reconnaissance des visages travailler pour vous.

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Designer: Tino Klaehne

Via Yanko Design

No screen, yeah, that’s right.

So every picture depends on your feeling, and not the right angle you took 12 minutes to get.

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No batteries in this camera, just shake it to get the power you need to express your artistic needs.

Click it like you would click a pen to shoot, and let the light measuring and face recognition softwares work for you.

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Designer: Tino Klaehne

Via Yanko Design