Tamron AF18-270mm F/3.5-6.3 Di II VC LD IF

Test du Zoom Tamron 18-270mm VC / David Lefevre

En cette période estivale, et je vous défends de m’affirmer que l’été est fini (!) vos bagages sont prêtes mais il vous reste encore à boucler votre sac photo. Et là une grosse question se pose :quel objectif emporter ?

Ceux qui me connaissent savent que je ne jure que par deux types d’optiques, les zooms lumineux à ouverture constante et les optiques fixes lumineuses. D’ailleurs, quitte à choisir, ces dernières ont ma préférence. Et voilà, que je me retrouve à tester l’antithèse de mes objectifs de prédilection: un ultra zoom x 15 avec ouvertures f3,5-6,3; Donc ni constante ni lumineuse.

Vous l’aurez compris je suis parti avec un petit à priori. Sauf que, j’ai réalisé ce test en Turquie ! Alors voyons un peu ce que cet objectif a dans le ventre:

Avec un tel range, c’est à dire un tel pouvoir zoomant, ce genre d’optique n’excelle ni dans ses focales extrêmes ( 18 et 270mm ) ni dans ses plus grandes ouvertures, c’est à dire 3,5 et 6,3. Tout ce qu’on peux reprocher à une optique en terme de vignetage, distorsion et surtout manque de piqué et aberrations chromatique se retrouve ici. Alors évidemment je caricature un peu et surtout n’allez pas croire qu’on parle de chose absolument catastrophique. Pour un débutant ou un amateur sans grande exigence franchement il n’y a rien de rédhibitoire. Pour quelqu’un d’un peu plus pointilleux, il faudra absolument passer à la moulinette post-production de l’accentuation et du contraste. L’intérêt de ce zoom est ici en vérité ailleurs et double:
1-son range 2-son stabilisateur et donc pour résumer sa polyvalence.

En ayant cette caractéristique en tête vous allez vous retrouver avec un outil agréable à utiliser, bien fini et surtout pratique à l’usage. Plus besoin de s’encombrer d’un double kit, ce Tamron 17-270 VC transforme votre réflex en bridge et avec une certaine efficacité. La stabilisation notamment est pour le coup surprenante, j’ai réussi à descendre à 1/3 de seconde pour un effet de filé sur l’eau à main levée. En fait, une chose absolument essentiel à savoir est que pour tirer la quintessence de cet objectif vous devrez travailler avec suffisamment de lumière et ne pas hésiter à fermer votre diaph. Le piqué le plus homogène se situe entre F8 et F11. Et de toute façon le piqué est toujours très bon au centre quelque soit la focale utilisée (avec néanmoins une nette dégradation à 270mm) et bien sûr une baisse sensible en allant vers les bords.

Vous l’aurez compris, cet objo ne m’a pas fait changer d’avis sur mes optiques préférées mais par moment la polyvalence et la facilité d’usage sont parfois des qualités irremplaçables. A chacun de savoir ce qu’il veut et surtout ce dont il a besoin. Allez, un petit point positif supplémentaire avant de vous quitter, on dispose d’un cran d’arrêt de blocage pour éviter que le zoom ne se déploie tout seul sous l’effet de sa propre inertie lorsqu’il est pointé vers le bas.

En somme un objectif taillé pour les débutants ou les amateurs pas trop exigeants sur la qualité des images mais idéal pour qui cherche une grande polyvalence et une stabilisation efficace.

A bientôt chez Geek Trend pour un nouvel essai.Test du Zoom Tamron 18-270mm VC / David Lefevre

Essai Lensbaby 5/5 : Time lapse à la Défense

Fin de cet essai au long court avec une petite video. Cet essai m’a permis de réaliser une séquence en time lapse en créant un effet « tilt shift » à l’aide de la monture Composer. Pour ne pas en faire trop avec l’effet tilt shift, j’ai utilisé la lentille Double Glass Optic pour un rendu plus neutre.

[flickrvideo]http://www.flickr.com/photos/alexispaoli/4947784345/[/flickrvideo]

Quelques précisions techniques sur le film :

Canon EOs 5D Mk II, 50mm Lensbaby Double Glass Optic

Trépied et rotule Manfrotto, déclencheur Canon TC 80 N3

200 iso, 1/125e de seconde, 300 vues assemblées à 25 images par seconde, intervalle de 3 secondes entre chaque vue

Vous pouvez retrouver l’ensemble des photos de ce test sur la galerie Flickr qui lui est dédiée. Les photos n’ont pas été retouchées, certaines ont été légèrement recadrées.

J’ai pris beaucoup de plaisir à essayer ces produits pendant plusieurs semaine et j’espère que vous aurez pris plaisir à me lire. Un grand merci à Geek Trend pour le prêt du matériel et pour leur confiance.

Tous droits réservés Alexis PAOLI – www.alexispaoli.com

Essai Lensbaby 4/5 : les accessoirestest lensbaby 4

0,6 Wide angle / 1,6x Telephoto

Premiers accessoires testés, j’ouvre la boîte et découvre deux suppléments vissables sur la lentille choisie ainsi qu’un petit sac de transport et le carré de microfibre. J’avoue ne pas être emballé, la focale de base de 50 mm des lentilles principales me suffit tout à fait pour la plupart de mes cadrages, et les coefficients proposés (0,6x et 1,6x) n’ont pas un impact suffisant pour motiver l’usage de ces lentilles. La finition n’est pas extraordinaire non plus, les lentilles bougent dans le corps de l’accessoire. Si l’on veut vraiment passer au grand angle, le Fisheye malgré sa déformation me semble plus amusant. Ci dessous un exemple avec les mêmes réglages mais successivement avec le grand angle, sans rien et avec le télé.

400 iso 1/200s f4 Control Freak Double Glass Optic 1.6x Telephoto

400 iso 1/640s f4 Control Freak Double Glass Optic 0.6x Wide Angle

400 iso 1/640s f4 Control Freak Double Glass Optic

400 iso 1/640s f4 Control Freak Double Glass Optic 1.6x Telephoto

Macro lens kit +4 / +10

Les lentilles macro, contrairement au kit grand angle téléobjectif offre d’avantage de possibilités. Il s’agit de lentilles simples, vissables sur l’objectif et permettant pour la lentille +4 une mise au point minimale de 15 à 33 cm, pour la lentille +10 une mise au point minimale de 7,6 à 15 cm et pour la combinaison des deux une mise au point minimale de 5 à 8 cm. A main levée, la mise au point est délicate, surtout si on ajoute un effet de bascule à l’objectif. Ce sont néanmoins des problèmes classiques en macro et un trépied rendra de fiers services. Je me suis surpris à passer une après midi entière à photographier des fleurs avec la lentille Soft Focus, on plonge avec l’effet de douceur de la lentille dans un univers onirique captivant. Cet accessoire pratique est quasi indispensable pour les possesseurs de la monture Control Freak destinée principalement à la macro.

200 iso 1/125s Composer Soft Focus Macro +4/+10

1600 iso 1/1000s Control Freak Double Glass Optic Macro +4/+10

100 iso 1/250s Composer Soft Focus Macro +10

Pour le final de cet essai, je vous donne rendez vous demain pour une video en Time Lapse utilisant la monture Composer et la lentille Double Glass Optic. Je vous laisse avec cette petite galerie réalisée lors d’une ballade dans les alpes de Haute Savoie avec la monture Composer, la lentille Soft Focus et les deux lentilles macro.

galerie florale

Tous droits réservés Alexis PAOLI – www.alexispaoli.com

Essai Lensbaby 3/5 : toutes les optiquestest lensbaby 3

Suite de l’essai complet des produits de la marque, attaquons nous au coeur du système LENSBABY, la partie optique.

Les optiques sont vendues accompagnées d’une efficace boîte de protection (dont le socle sert à déposer et enclencher l’optique dans la monture) qui rappelle les boîtes des objectifs Leica, d’un petit chiffon en micro fibres et d’un jeu de diaphragmes pour certains. Chaque optique est reconnaissable à sa bague en plastique colorée.

La focale proposée est, à l’exception du fish-eye, de 50 mm en 24×36. Des accessoires permettent de varier cette focale. Toutes les lentilles sont compatibles avec des capteurs plein formats, la plupart des photos de ce test ont d’ailleurs été réalisées avec un Canon EOS 5D mk II. A noter toutefois que le fait de basculer franchement l’objectif peut faire sortir la zone de l’image du capteur provocant des bords circulaires noirs; effet accentué avec un plein format.

La manipulation est aisée. Muni du socle de l’étui de protection, il suffit de pivoter d’un quart de tour le socle dans les trous prévus à cet effet pour déverrouiller l’optique. En la basculant, on la récupère délicatement et on insère la nouvelle optique, qu’on verrouille enfin. Pensez toutefois lors du changement d’optique à effectuer cette opération après avoir enlevé l’objectif de l’appareil, afin de ne pas faire tomber de poussière sur le miroir voire sur le capteur.

Pour faire varier le diaphragme, on dispose d’un jeu de disques percés de trous de différent diamètres et portant une indication de diaph. Sur les bords de la lentille frontale, des ergots métalliques fixent ce disque qu’il suffit alors de déposer dans cet emplacement. Un petit aimant (situé sur la boîte des disques diaphragmes) permet de récupérer le disque pour le changer.

Détail d’importance, ne faites pas trop confiance à la mesure d’exposition de votre boîtier. Selon les optiques, elle va de passable à plus que mauvaise. Préférez le tâtonnement, ou profitez de l’occasion pour faire de petits exercices pour estimer le temps de pose nécessaire selon le le sujet, le diaph et la sensibilité choisis, prenez la photo et regardez si vous êtes proche où non de l’exposition voulue.

Les lentilles Plastic Optic, Single Glass Optic et Pinhole/Zone Plate sont vendues en kit. Il est possible de les acquérir séparément . Les diaphragmes servant aux lentilles Plastic et Single Glass sont ceux fournis avec la monture.

Double glass optic

Lentille proposée de base avec Composer et Control Freak, l’optique est composée de deux lentilles en verre traités. Elle offre un  rendu neutre et de bonne tenue, plus proche du rendu  d’un objectif classique que les autres optiques de la gamme. On pourra s’en servir pour accentuer l’usage de l’effet de bascule ou privilégier les accessoires macro, grand angle ou téléobjectif.

200 iso 1/60s f8 Control Freak Double Glass Optic Macro

Plastic optic

Dotée d’une unique lentille en plastique, cette optique donne aux photos un aspect voilé, un vignettage, des aberrations lumineuses et des déformations  rappelant les effets obtenue avec un appareil en plastique Holga. Vous pouvez comparer ci dessous le même cadrage avec la lentille en plastique et avec un objectif Canon 50 mm f1,4. On imagine très vite des usages créatifs à cette lentille. Cette optique se trouvant dans le kit décrit ci dessus ou fournie avec la monture Muse, elle offre une alternative plus économique à l’optique Soft Focus (c’est aussi la moins chère des optiques vendue individuellement) pour un rendu onirique proche.

400 iso 1/125s Composer Plastic Optic

400 iso 1/640s Composer Plastic Optic

400 iso 1/640s f8 Canon 50 mm f1.4

Single glass optic

Proposée dans le kit d’optiques, elle est composée d’une unique lentille en verre non traité. Elle se situe à mon avis entre la Double Glass et la Plastic Optic, tant au niveau du rendu que des altérations provoquées. Vous pouvez comparer ci dessous le même cadrage avec les trois lentilles indiquées. A moins d’être un utilisateur régulier des optiques Lensbaby, les nuances entre ces trois lentilles rendent la Single glass Optic peu utile, les altérations provoquées étant trop présentes ou pas assez à mon gout.

400 iso 1/640s f4 Control Freak Double Glass Optic

400 iso 1/640s f4 Control Freak Single Glass Optic

400 iso 1/640s f4 Control Freak Plastic Optic

Pinhole / Zone Plate

Pinhole est comme son nom l’indique un trou d’aiguille, permettant d’afficher le diaphragme de f122 ! Zone Plate permet des prises de vues à f19. On passe d’une position à l’autre en faisant glisser l’un ou l’autre trou devant la lentille, la manipulation est simple et rapide, sans démontage. Outre le diaph, cette lentille permet de prendre des photos comme avec un sténopé. Pas de mise au point, la bague servant habituellement ne semble pas avoir d’autre effet que d’obscurcir d’avantage l’image. L’image est granuleuse, sur des scènes de couleur vives, on voit les grains de couleur rappelant le rendu des autochromes du début du siècle. Avec Pinhole, prévoyez soit des temps de pose très longs et donc un pied, soit des sensibilités très élevées. Sans pied et en plein soleil, j’ai du pousser à 1600 iso pour péniblement monter au 40e de seconde. Par ailleurs le cadrage est difficile, le viseur étant presque noir, on devine plus qu’on ne cadre. Dernier détail, l’effet de bascule est ici inopérant, la zone de netteté étant maximale partout, netteté toute relative par ailleurs.

3200 iso 1/40s Composer Pinhole

3200 iso 1/40s Composer Pinhole

400 iso 1/2s Control Freak Pinhole

Zone Plate comme Pinhole nous replonge dans le passé de la photographie. Il s’agit d’un dispositif de cercles concentriques alternés obscurs et transparents permettant une diffraction de la lumière et la netteté de l’image. Le diaphragme de l’ouverture est de f19. Si le cadrage est facilité par rapport au trou d’aiguille (viseur plus lumineux), il faut quand même monter en sensibilité pour prendre sa photo à main levée.

1600 iso 1/20s Composer Zone Plate

800 iso 1/40s Composer Zone Plate

400 iso 1/2s Control Freak Zone Plate

On aime ou pas, l’idée de prendre ce genre de photo avec un reflex moderne a quelque chose d’agréable. Cette lentille fait partie de celles que j’aimerai avoir dans mon matériel.

Soft focus optic

Cette optique permet de combiner deux effets différents. D’une part la lentille offre des contrastes très doux, plongeant les scènes photographiées dans une atmosphère éthérée et d’autre part des diaphragmes percés de petits trous circulaires sur le disque, qui donnent aux lumières un effet étoilé. Cette optique associée à la monture Composer, les lentilles macro glissées dans la poche, représentent pour moi la meilleure combinaison possible pour varier les plaisirs sans pour autant devoir emporter beaucoup d’accessoires en plus de ses optiques classiques.

3200 iso 1/2s Composer Soft Focus

200 iso 1/640s Composer Soft Focus

400 iso 1/2000s Composer Soft Focus

Fish-eye

N’étant pas un adepte du fish-eye en général, je me suis peu servi de cette lentille pour le test. Le diaphragme est placé à l’intérieur de l’optique, et il faut dévisser la partie supérieure pour placer le disque ;une occasion de faire entrer de la poussière dans le corps de l’optique. Cette lentille n’est pas utilisable avec la monture MUSE ou CONTROL FREAK à moins d’acheter un accessoire supplémentaire. Ce fish eye offre une focale de 12 mm sur 160°. La distance de mise au point minimale est de 1,5 cm (cf troisième exemple ci dessous à 5 cm). Sur un capteur plein format, le diamètre de la zone de couverture de l’objectif atteint presque la hauteur du capteur, la zone noire est importante. Avec un capteur APSC, la zone de couverture atteint presque la totalité du cadre.

200 iso 1/400s f8 Composer Fisheye avec Canon 5D

200 iso 1/200 s f8 Composer Fisheye avec Canon 5D

400 iso 1/640s Composer Fisheye avec Canon 7D

Cet essai tournant au marathon, je vous donne rendez vous demain pour les accessoires :  bonnettes macro, télé et grand angle

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